Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE |
Emmanuel-Augustin-Dieudonné-Joseph comte de Las Cases |
La descendance d’Auguste de Las Cases(1815 -1854) Neveu de l’auteur du « Mémorial de Sainte-Hélène » et frère de Monseigneur Félix de Las Cases
Cécile Guérau d’Arellano (1888-1976) - Une artiste peintre du Lauragais, oubliée !
Généalogie de la famille de Las Cases - voir Cahier de l'Histoire N°20
Hommages Tarnais au Comte de Las cases - voir Cahier de l'Histoire N°21
Pour l'exposition "Las Cases" créée au Musée Jean Jaurès de Castres de Juin 2017 à novembre 2017,
un ouvrage sur "Las Cases - le mémorialiste de Napoléon" a été édité par la société d'Histoire de Revel Saint-Ferréol écrit par Jean-Pierre Gaubert, cet ouvrage est disponible :
Auprès de la Société d'Histoire, de l'Office dutourisme de Revel et de la Librairie du Beffroi de Revel.
Emmanuel-Augustin-Dieudonné-Joseph, comte de Las
Cases (né le 21 juin 1766 près de Revel dans le Tarn, décédé le 15
mai 1842 à Passy sur Seine) était un historien français.
Biographie
Il est né au château de Las
Cases près de Revel (Haute Garonne)
dans le Languedoc.
Il a été éduqué à l'école militaire de Vendôme, puis à celle de
Paris.
Il entre dans la marine et prend part à plusieurs combats dans les
années 1781 - 1782.
La Révolution française de 1789 cause son émigration, et il passe
plusieurs années en Allemagne et en Angleterre.
Il retourne en France pendant le Consulat avec d'autres royalistes
qui rallient Napoléon 1er, et qui feront plus tard allégeance à
l'Empereur.
Comte de Las Cazes : Un
Revelois à Sainte-Hélène
récit par Paul Redon
Société d'Histoire de Revel - Saint Ferréol
Ainsi en 1810, il
reçoit le titre de chambellan et de comte d’Empire (il était
auparavant marquis par hérédité).
Après l'abdication de
l'empereur (11 avril 1814), il se retire en Angleterre, mais
retourne servir Napoléon durant les Cent-jours.
Après la bataille de Waterloo, resté fidèle à Napoléon Bonaparte
vaincu, il l'accompagna des côtes de Vendée jusqu'à l'île de Sainte
Hélène et partagea son exil.
La reddition de l'Empereur ouvre pour Las Cases la partie la plus
notable de sa carrière. Il suit avec quelques autres privilégiés
l'empereur à Rochefort; et c'est Las Cases qui le premier et assez
fortement incita l'empereur à se rendre à la nation britannique. Las
Cases fit le premier une proposition au Capitaine Maitland du Bellérophon et reçut une réponse positive.
Las Cases accompagne Napoléon à Sainte Hélène et joue de façon
informelle mais très assidument un rôle de secrétaire particulier,
prenant différentes notes de leurs conversations, qu'il va remettre
ensuite en ordre dans son
Ce Mémorial (document de plus 2000 pages) reste le vecteur de
la légende de
« Le
Mémorial présente le meilleur recueil, non seulement des pensées
réelles de
Portrait de Napoléon (à gauche) et quatre personnes de son entourage (de gauche à droite : Bertrand – Gourgaud – Las Cases – Montholon).
Série de caricatures réalisées par Denzil Ibbetson à bord du Northumberland entre le 7 et le 16 octobre 1815.
Informations relevées de «
" Le Mémorial doit être lu avec grande attention, car le
compilateur n'a pas eu scrupule à y insérer ses propres pensées et à
adapter celles de Napoléon. Dans certains cas, on y trouve des faits
non avérés et des documents entièrement fabriqués."
La source [??] d'informations est beaucoup moins pertinente et
véridique que celle du Baron
Son entrée en France n'a pas été au début autorisée par le
gouvernement de
Emmanuel de Las Cases est l'auteur d'un monumental atlas historique
en grand in-folio (55 x 34 cm), publié a plusieurs reprises entre
1804 et 1845 environ (Lalanne, Renier et al., Biographie portative
universelle, Paris, Garnier, 1861).
Une statue lui a été érigée à Lavaur, à côté de l'église.
Bibliographie
Mémoires de F A. D., comte de Las Cases (
Mémorial de Sainte Hélène (5 volumes, Londres et Paris,
Suite au mémorial de Sainte Hélène, ou observations critiques,
etc. (2 volumes, Paris,
Source partielle
(en) « Emmanuel de Las Cases », dans
Le plus important prix historique napoléonien d'Amérique porte le
nom du mémorialiste, il s'agît du "Prix Mémorial Comte de Las
Cases":
Monographie de la commune de Revel
d’après Frère Léodère Géry.
Emmanuel Augustin, Dieudonn é, comte de Las Cases, l'un des compagnons d'exil de
Napoléon à St-Hélène né en 1766 à Revel, appartenait à une famille
d'origine espagnole qui se vantait de compter parmi ces ancêtres
l'apôtre des Indiens, le vénérable Barthélémy de Las Cases.
Après avoir fait de bonnes études à Vendôme chez les
Oratoriens, et à Paris à l'école militaire, il entra dans la marine
comme aspirant, et fut immédiatement embarqué sur l'escadre employée au
siège de Gibraltar.
Au rétablissement de la paix, il entreprit des voyages
scientifiques avec Lapérouse.
En 1791, Las Cases émigra avec la plupart de nos officiers, et alla
grossir les rangs de l'armée de Condé à Colbentz.
Plus tard, il fit partie de l'expédition de Quiberon ; après le désastre
qui la termina, il se retira en Angleterre où il vécut en donnant des
leçons de français.
Une expédition anglaise entrée dans l'Escaut, s'était
emparée de Flessingue, menaçant Anvers et la flotte que Napoléon y
faisait construire. Las Cases s'inscrit parmi les volontaires pour
purger le sol français.
Par cet acte de dévouement, il se fait remarquer du Maître, qui attache
le bouillant volontaire à son service. Lors du rétablissement de la
garde nationale à Paris, à la suite des événements de 1813, il fut
appelé au commandement de la 10 ème légion.
Quelques mois
plus tard, il refusait de signer avec les autres membres du conseil
d'Etat, dont il faisait partie, l'acte de déchéance de Napoléon...
Aux cents jours, Las Cases fut nommé Conseiller d'Etat,
en même temps que grand chambellan de l'empereur.
Le désastre de
Waterloo ayant encore une fois bouleversé les projets de Napoléon, il
resta fidèle au malheureux : de servir à Malmaison quand l'empereur prit
la résolution de s'éloigner de France et d'aller chercher le repos aux
Etats Unis, il s'offrit pour partager son exil.
Napoléon, touché de cette marque de fidélité lui permet
de l'accompagner à Rochefort avec son fils aîné.
Empêché par une croisière anglaise, il renonce à son projet et part pour
St Hélène. Las Cases accompagna l'empereur ; ce dernier lui dictait ses
mémoires, se plaisait à converser avec lui sur les grands événement de
son règne.
Chaque soir, avant de s'endormir, Las Cases avait droit
de transcrire ses entretiens de la journée. Cependant son séjour à St
Hélène ne fut pas de longue durée : dès le 27 septembre 1816 par suite
d'une lettre qu'il adressait à Lucien Bonaparte, et dans laquelle il
dénonçait les indignes traitements qu'on faisait subir à l'empereur, le
gouverneur de l'île le transféra au Cap.
Après huit mois de séjour dans ce nouvel exil, il fut transféré en
Europe, et les puissances alliées lui assignèrent pour séjour Francfort
sur le Mein.
Plus tard il lui fut permit de se fixer en Belgique.
Ce ne fut qu'après la mort de Napoléon qu'il rentra en
France.
Après la révolution de juillet, Las Cases, fut nommé membre de la
chambre des députés par l'arrondissement de St-Denis. Il mourut le 15
mai 1842, après avoir eu la satisfaction de voir rendre à la France les
restes mortels de l'homme à qui il avait donné des preuves d'un
attachement et d'un dévouement qui honorent toujours sa mémoire. Sa
statue orne une des places de Lavaur
L'auteur du" MEMORIAL DE SAINTE-HELENE " Emmanuel de LAS CASES est né près de Revel
(extrait de « Sud 81 – n°17 – automne 1969 – pages 18 – 23)
Au début du XIIème siècle, dans une croisade contre les Maures d'Espagne, apparait l'ancêtre de celui qui est l'objet de notre article ; en récompense de sa vaillance le duc de Bourgogne lui octroya « todos las casas », toutes les maisons des vaincus.
Dépouillée de sa splendeur, confondue avec la foule des gentilshommes, on la retrouve néanmoins sur tous les champs de bataille de notre Histoire, qu'elle teinte souvent de son sang. « Emmanuel, du quatorzième degré, Chevalier, Marquis de Las Cases, Seigneur de la Caussina de Paleville, Couffinal et Spugnets », naquit en 1766, au vieux et modeste manoir de ses pères, situé entre les petites villes de Revel, Soréze et Puylaurens.
De bonne heure, le jeune homme fut envoyé à l'école militaire de Vendôme. Le succès de ses études l'entraine à l'Ecole Centrale Militaire de Paris, où il précède Napoléon d'un an. Emmanuel sollicite la faveur de s'engager dans la Marine Royale et cet honneur lui est rapidement accordé. Le jeune Las Cases se retrouve donc sur l'Actif, brick de 74 canons, à la poursuite d'une escadre anglaise dans la Manche. De là, il accompagne le gros de la flotte française au siège de Gibraltar et assiste ainsi au désastre des pames de l'ingénieur d'Arçon. Après avoir failli périr à la bataille de Cadix, en octobre 1812, Emmanuel est versé sur le navire amiral Royal-Louis de 130 canons ; lorsque survint la paix. Las Cases accomplit son temps réglementaire sur plusieurs vaisseaux qui l'amènent à Saint-Domingue, Terre-Neuve, la Martinique, la Guadeloupe, Tabago et Boston. De retour à Brest, Las Cases décide de monter en grade. Il se réfugie chez son mentor, le Marquis de Kerganou, qui lui ouvre les portes de son château aux environs de Lannion. En quelques mois, grâce à sa prompte intelligence et à sa ténacité, Las Cases. assimile les six volumes du cours complet de mathématiques de Bézout. En 1788, l'examinateur Monge fera décerner à Las Cases le brevet de Lieutenant de Vaisseau.
Notre héros est le plus jeune des officiers supérieurs de la Marine Royale Française : il n'a pas encore 22 ans ! >Mais la Révolution gronde. En 1790, emporté par ses convictions, Las Cases est un des premiers à émigrer pour rejoindre le prince de Condé à Worms. Il séjourne ensuite en Angleterre, puis revient en France après l'amnistie du Premier Consul auquel il se rallie sincèrement. Engagé volontaire, se couvrant de gloire au siège de Flessingue, il est fait Chambellan, entre au Conseil d'Etat et reçoit le titre de Comte d'Empire. Alors se succèdent les missions ,de confiance : Hollande, lllyrie, départements d'Empire. La chute de Napoléon le contraint à partir en Angleterre. Il revient en France lors des Cent Jours, réintègre ses charges et devient Préfet de Metz puis commissaire impérial. Après Waterloo, Las Cases rejoint spontanément l'Empereur qu'il suit, à Rochefort, puis à Sainte-Hélène.
Extrait des notes biographiques du '' Mémorial de Sainte-Hélène " En 1816, déporté au Cap de Bonne Espérance où il demeure huit mois prisonnier, il s'évade, manque vingt fois de se noyer, atteint les rives anglaises. Proscrit, il est renvoyé sur le continent et échoue finalement à Francfort. Dès lors, en dépit d'une santé déplorable, Las Cases consacre son temps sans relâche pour améliorer le sort du grand captif. Cette tâche ne finit même pas à la mort de celui qui en est l'objet. Las Cases rentre tristement à Passy, près de Paris. En 1823, en pleine Restauration, Las Cases publie « le Mémorial de Sainte-Hélène », recueil de propos recueillis auprès de l'Empereur durant sa captivité. L'ouvrage devint aussitôt européen ainsi que son auteur, qualifié de «courtisan du malheur ».
La Révolution de 1830 arrache Las Cases de sa retraite. Partisan du Progrès, constamment réélu, il milite avec distinction dans les rangs de l'opposition ; il demeure inébranlable jusqu'à la victoire de ses idées, dix ans plus tard. Père de trois enfants qui perpétuèrent des vertus héréditaires, ayant acquis la confiance et l'amitié de celui qui gouverna le Monde, le Comte de Las Cases mourut dignement à Passy-sur-Seine en 1842 au milieu de la ferveur générale. Symbole du courage et du dévouement dans l'adversité, Las Cases se trouve comme identifié avec un nom et des souvenirs qui dureront autant que l'Histoire.
Son enfance dans la région de Revel Texte de Yves BLAQUIERE Photographies Michel BOURGUIGNON « L'an 1766 et le 22e du mois de juin », l'église de Couffinal étant en reconstruction, c'est dans celle de Belleserre qu'un nouveau-né fut baptisé : Marie-Joseph Emmanuel, Auguste Dieudonné de Las Cases. La jeune maman, qui n'a que 16 ans de plus que son fils, appartient à une très vieille famille de la région : les Ranchin qui, à Lavaur, à Puylaurens, à Blan, possédaient de vastes domaines. Le père, un militaire, le marquis de Las Cases, descend d'une famille fière de ses titres mais pauvre. Il avait, à cette époque là, « le commandement militaire de Revel, Soréze et pays dépendants ». La maison natale, à 5 km de Revel, sur la route de Castres, à gauche, après la côte d'En Geisse surprend par sa simplicité. II y a bien sûr cette note d'élégance discrète du XVlllème. Pourtant certains s'étonnent ; ils attendaient la gentilhommière digne d'un nom aussi connu. Ils trouvent une petite maison modeste, c'est pourtant là qu'est né celui qui a suivi Napoléon dans son exil, celui qui a écrit • le Mémorial de Sainte-Hélène ». Telle qu'elle est, cette maison est un document pour notre histoire. Document qu'il serait peut-être utile de protéger... Las Cases n'oubliera jamais ses premières années : « Je me revois sous l'ormeau paternel faisant des chapelets de grains de mauve ... Au cours de ses promenades il lui arrivait de rencontrer un vieux paysan centenaire : « Il m'élevait toujours dans ses bras, disant que je serai roi. J'ai vécu un temps où personne n'était à l'abri d'une couronne. » En 1772 « une fièvre épidémique courait le quartier » disait-on. Son père l'envoya chez des voisins, amis, au château de Padiès.
Ecoutons Las Cases :
« ... Madame de Padiès était la jeune femme d'un vieux mari dont elle n'avait point d'enfant. Tout était sens dessus dessous pour moi dans le château, on ne s'y occupait que de moi. A toute heure du jour on courait au pigeonnier pour m'avoir des oiseaux. On dépeuplait les charmilles voisines de leurs nids. Je ne sortais pas de dessus les genoux de ma nouvelle mère qui me semblait la plus jolie personne du monde... Je vois encore ces immenses cheminées où l'on s'asseyait en dedans, ces vieilles tapisseries fourmillant de bêtes, de chasses et d'oiseaux. »
Plus tard, lorsqu'il aspirera au repos, après tant de voyages et d'aventures, c'est à Padiès qu'il pensera, ce Padiès encore aujourd'hui inchangé. Le marquis, son père, se préoccupant de l'éducation de ce jeune garçon l'envoya à Soréze chez Mme Blache : « Elle nous apprenait à lire et à écrire et aussi à réciter de petites fables avec aplomb et avec grâce, à entrer dans un appartement, à saluer comme il faut, à bien porter notre chapeau sous le bras et à baiser la main des dames. Je répétais toutes ces belles choses dans un petit salon, incliné devant une glace. »
Mais, à 8 ans, sa tante, la comtesse de Berny, le fit venir à Paris où il reçut une éducation plus poussée. Avant son départ, en décembre 1774, il dut aller saluer sa grand-mère Marie de Naves de Ranchin et même son arrière grand-mère, presque centenaire. Suzanne de Buysse qui avait épousé Charles de Ranchin en 1711. « Elle était sourde et aveugle. On eut bien de la peine à lui faire comprendre qui j'étais. » Elle voulut lui donner « une pièce toute neuve de 24 sols, mais cette pièce (hélas !) était retirée de la circulation depuis trois-quarts de siècle ». L'heure de la séparation arrive : après la messe du départ. le curé de Couffinal lui donne sa bénédiction. Pendant dix ans, l'enfant ne reviendra pas. En 1780 son père meurt. Mais ce n'est qu'en 1783 qu'il retrouvera avec émotion sa mère, Soréze où son frère est pensionnaire, Padiès, Revel, Puylaurens, Lamalde. Il vient d'être nommé lieutenant en avril 1789 lorsque nous le retrouvons chez nous. Il y séjourne alors plus longuement. Ce n'est plus Padiès qui l'attire, semble-t-il, mais plutôt la vie brillante du château de Vaudreuilhe. Le marquis a des filles charmantes. L'une d'elles, la plus jeune est l'âme de la société qui accourt chez son père. Plus tard, sans plaisir, mais par devoir, elle obéira à son mari et deviendra dame d'honneur de l'Impératrice Joséphine. Elle aidera alors plusieurs jeunes Revélois grâce à ses puissantes relations. C'est elle qui présenta à l'impératrice notre jeune Las Cases. Bien sûr, les historiens ne sont pas d'accord sur Las Cases. Les uns le présentent comme le modèle de l'Ami fidèle et fervent. Les autres le critiquent durement. Ici même, tout près de Revel, dans une vieille famille, bien enracinée, où les amitiés et les rancunes mêmes séculaires ne sont pas oubliées, on m'a dit un jour : «Mes ancêtres l'ont toujours considéré comme un arriviste ! » Et quelle vigueur, dans le ton ! Vers 1858, on eut l'idée d'élever une statue de Las Cases à Revel. Mais l'idée avorta. Les Vauréens la reprirent sans tarder, à leur compte, et quelques années plus tard fut inaugurée la statue qui domine l'Agoût sur la terrasse de: l'ancien jardin des Evêques. Les Vauréens en sont très fiers. A les entendre notre grand homme est de chez eux... Il est vrai qu'à Revel, on ne songea même pas, en son honneur, à baptiser une rue ! Lorsque Las Cases fut séparé de l'Empereur, il eut la joie de recevoir cette lettre : « Votre conduite à Sainte-Hélène a été comme votre vie : honorable et sans reproche. J'aime à vous le dire. Ventez vous de la fidélité que vous m'avez montrée et de l'Affection que je vous porte. Votre dévoué Napoléon. »
Voici comment Jules Bertaut parle de notre compatriote : « Napoléon aura eu pour ses dernières années le grand témoin attentif, probe, sincère et enthousiaste qu'il méritait. » Ce serait là, n'est-ce pas, une magnifique conclusion pour « Las Cases ». Pourtant, sa maison natale n'est plus habitée que par les pigeons. Lorsqu'elle croulera, sans doute, tous les historiens de France s'indigneront. Pourtant rien n'aura été tenté pour la sauver... Sur la route, rien ne la signale, pas même une simple plaque commémorative!
Un nouveau panneau à la mémoire d’Emmanuel de Las Cases (1766/1842)
Sur la Route Départementale 622, de Revel à Castres, près de la maison natale de l’auteur du « Mémorial de Sainte-Hélène » publié en 1823, se dresse un obélisque érigé à la mémoire d’Emmanuel de Las Cases, baptisé dans l’église du village tout proche de Belleserre, le 21 juin 1766. Ce panneau s’étant dégradé, M. Francis Carrade souhaitait son remplacement.
M. Jean-Pierre Gaubert auteur de « Las Cases – l’abeille de Napoléon » et Mme Viallelle
La réalisation du panneau sérigraphié a été confiée à la Société Pélegry située à Labruguière. Le monument est désormais placé sous la sauvegarde de la mairie de Blan et de l’association de Revel (Société d’Histoire de Revel Saint-Ferréol) qui fait suite à celle de M. Francis Carrade aujourd’hui dissoute. Le panneau mis en place sur le site de Las Cases (recto/verso)
ANNEXE
Quelques mots sur le Château de Padiès.
Le docteur Clos nous raconte qu'au temps des guerres de religion, les troupes protestantes et les consuls de Puylaurens détruisaient les forts des villages, ils se jetèrent aussi sur le château de Padiès. Jean-Gaspard de Padiès, d'une famille dans laquelle la bravoure ne s'est jamais démentie et a souvent été portée jusqu'à la témérité, se défendit avec une opiniâtreté que les assiégeants étaient forcés d'admirer. Lorsqu'il se vit sans ressources et prêt à tomber entre les mains des ennemis, il s'assit sur un baril de poudre qui lui restait et se fit sauter.- Le château fut restauré et de 1612 date l'étonnante façade Renaissance. Sur un fond de briques roses se détachent la porte et les fenêtres à meneaux dans leur cadre de pierre sculptée. Chacun de ces encadrements est un miracle de rigueur et d'invention. D'étranges visages qui raviraient Cocteau nous regardent et sourient. A l'intérieur, nous attendent les grandes salles que Las Cases aimait tant. Celle du bas, un peu mystérieuse, avec les barreaux de sa fenêtre, son gros pilier central et les grands meubles sombres. Au premier étage, plus clair et assez solennel, le grand salon aux murs vêtus de toiles peintes. Dès la porte, l'impression est saisissante. Par-delà les beaux sièges auréolés de leur patine, chargés de tous les sortilèges de leur temps, voici que s'impose à nous dans son équilibre royal la cheminée. Celle là même où tout enfant, Emmanuel de Las Cases allait se blottir près d'un grand feu, lorsque devenaient trop inquiétants le silence et les ombres de la vieille maison... Le rose vif des briques, souligné de blanc, conserve sa fraîcheur et sa valeur décorative.  
LE PRIX LAS CASES
POUR COMPLEMENT D'INFORMATION VOIR LE SITE CI-JOINT
http://inmf.org/ganadoresintlascasesf.htm
Cécile Guérau d’Arellano (1888-1976) - Une artiste peintre du Lauragais, oubliée !
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